Us et coutumes, traditions et, croyances…

…autant de pratiques répétées de générations en générations par les populations isloises

1er janvier, « Jour de l’An », en famille on rend visite aux voisins. L’échange cordial de vœux se termine toujours par le partage du « petit verre de Goutte » (eau de vie le plus souvent).

Quarante jours après Noël on fait sauter les crêpes pour la Chandeleur. Mais attention, afin de s’assurer une suffisance financière pour l’année deux obligations : tenir un « louis d’or » dans la main gauche et ne pas laisser tomber la crêpe !

Mardi Gras, on mange le « pot au feu ». Quelques cuillerées du bouillon aspergé dans les étables, écuries, poulaillers protègent animaux et volailles contre tous les « mauvais sorts ». C’était aussi le jour de Carnaval. Les enfants déguisés, masqués, devenaient, sorcières, fées, princesses et princes, chevaliers, bandits, allaient de maison en maison recueillir toutes sortes de friandises.

Ensuite s’ouvre le Carême, période sinon de jeûne, en tout cas de nourriture frugale. Frugalité qui culminait lors de la dernière semaine, « Semaine Sainte » : les plats « maigres » préparés sans graisse ne comportaient ni viandes, ni laitages, ni œufs. Une semaine éprouvante pour les hommes qui continuaient leurs travaux des champs et pour les enfants.

Rameaux et Pâques : deux fêtes essentielles du calendrier chrétien particulièrement respectées et qui subissaient, comme d’autres, dans leurs pratiques, des « arrangements » tolérés par l’Église, en intégrant aux rites religieux des survivances « païennes », héritées de l’antiquité romaine. Ainsi les bouquets de buis portés par les enfants lors de la messe de Rameaux étaient ils décorés de chapelets de meringues roses, blanches, de croix, cloches en sucre et de l’incontournable cornue limousine.

Quant aux fêtes de Pâques, elles s’accompagnaient de la fête patronale. Manèges, attractions foraines, dancings ambulants, jeux occupaient tout l’espace autour de l’église. En ces temps où les tenues vestimentaires dominicales se distinguaient nettement de celles de « tous les jours » on « étrennait » à cette occasion une nouvelle tenue printanière.

Le mois de mai, « mois de Marie », synthétisait célébrations mariales et survivances du culte antique à Flore, déesse des fleurs et du printemps. Certaines familles transformaient une table, en autel domestique, décoré de bouquets de fleurs blanches autour de la statue de la Vierge que des fillettes vêtues de blanc couronnaient.

Le 24 juin, « les feux de la Saint Jean », que sautaient allégrement les jeunes, rassemblaient à la tombée de la nuit, toute la population isloise, soit dans les hameaux soit au bourg. Répétition des antiques feux de solstices liés au culte du soleil (de la lumière) ils étaient désormais associés à la naissance de Jean Le Baptiste. Ce jour-là, les portes des granges et des étables des fermes étaient ornées de bouquets avec rameaux de vigne, herbes, fleurs cueillies obligatoirement avant le lever du soleil. Ils représentaient l’espoir d’une prochaine récolte fructueuse

24 décembre : au retour de la traditionnelle messe de minuit et avant la découverte des cadeaux, la coutume voulait que l’on fasse brûler dans l’âtre de la cheminée des troncs de buisson blanc. Quelques tisons conservés permettraient d’écarter orages et tempêtes !

Dans ces populations en grande majorité rurales, la coutume était aussi de s’entraider aux moments des gros travaux d’été. Récolter les foins, moissonner, battre les céréales exigeaient de nombreux bras. À l’instar des pratiques de la communauté villageoise médiévale, le travail se faisait collectivement. Le jour de « la batteuse » en était la parfaite illustration. Récupérer les sacs de grains, les monter dans le grenier, entasser la paille sur la « barge » exigeaient nombre et force d’hommes. Un repas copieux terminait toujours cette longue et dure journée. Dés la veille, les femmes aidées des voisines, avaient tué, plumé les volailles, préparé les tartes « à gros bords ». Ce dîner, réconfort et remerciements devait « faire honneur » ; toujours excellents les plats abondaient, le vin coulait…Souvent des chants, parfois des airs d’accordéon et des danses terminaient cette journée. Demain on recommencerait chez le voisin.

Et puis, en hiver, on se retrouvait pour « tuer le cochon », opération qui nécessitait une main d’œuvre experte. L’abattage de l’animal, sa découpe, étaient des tâches masculines tandis que les femmes s’affairaient dans une cuisine surchauffée, au milieu des odeurs de gras, à fondre la graisse, préparer les grillons et pâtés, les boudins, remplir les bocaux. Il s’agissait de faire des conserves pour la consommation annuelle familiale. On distribuait aussi boudins et rôtis aux voisins, c’était une coutume, fondée sur la réciprocité, à laquelle personne ne dérogeait.

On partageait aussi ces charcuteries « maison » lors des conviviales veillées d’hiver, après la belote, les histoires racontées au coin du feu par les anciens et avant les châtaignes grillées.

 

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